Artistes :
Élsa Pélaquier
dessus (soprano)
Frédéric Martin
violon
Jérémie Papasergio
basson
Olivier Houette
orgue
Résumé :
Ce sont quatre voix , l'une de cordes, deux autres de vent et la troisième, la voix faite des trois précédentes qui, entourées de l'orgue donnent leur message d'émotions dans des pièces toutes destinées à l'église.
Description :
À la tribune de l'orgue, le "carrefour des musiciens" comme il était dit au XVIIe siècle, la musique jaillit vers les cieux. Considéré comme l'instrument le plus puissant, le plus complet, l'orgue représente la science de la musique. Il impose ses multiples voix comme des résonateurs de l'inspiration divine mais il ne peut comme la voix humaine, donner le texte et le souffle vivant. La voix incarne la composition, l'humanise et ce faisant, conçue "à l'image de son créateur", lui insuffle le geste divin.
Ce sont trois voix , l'une de cordes, l'autre de vent et la troisième, la voix faite des deux précédentes qui, entourées de l'orgue donnent leur message d'émotions dans des pièces toutes destinées à l'église.
Une première partie de style germanique et la seconde de style français avec pour certaines pièces un vecteur commun, la langue latine, langue sacrée et donc moins accessible que la langue vernaculaire qui s'adresse, elle, autant à l'auditeur
qu'au Divin, nous mèneront sur les chemins du sacré. Chemins fondateurs de notre culture occidentale, ce sont les guides de l'inspiration qui s'expriment dans l'expire de la vocalisation.
La culture germanique avec l'Église réformée s'est beaucoup tournée vers sa propre langue pour tenter de revenir aux sources de la compréhension pour le fidèle. La France a voulu garder la langue sacrée, la langue universelle.
Saint-Augustin et bien d'autres à sa suite, ont déclaré que la musique était avant tout le mouvement. Musique d'élévation, le motet et la sonate d'église formeront la matière première de la science musicale de toute l'époque baroque où se retrouveront les ferments de la musique instrumentale caractérisée par l'instrument central de cette époque, le violon et sa culture acquise dans le mouvement de la danse. Danse et mouvement qui se retrouvent alors dans la musique sacrée, redonnent à ce
répertoire une dimension particulièrement sensible aux contemporains de cette époque pour qui l'accent est vécu spirituellement et corporellement dans l'élévation. Le basson enfin, fidèle accompagnateur de la musique liturgique grâce à sa
voix distincte et sonore, proche de la voix masculine, son maniement aisé à la tribune, est resté avec le serpent et l'orgue, l'instrument à vent le plus proche de la musique vocale sacrée.
