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bord gauche Concerts Des plaisirs menus aux festins festifs
bord droit
Artistes :
Carles MAS I GARCIA
flûte et tambour, castagnettes, danse

Frédéric MARTIN
dessus de violon

Céline CAVAGNAC
dessus de violon, haute contre de violon

Marie TRIPLET
taille de violon

Cédric CHANOT
quinte de violon

Jean GAUDY
basse de violon

Angélique MAUILLON
harpe triple
Résumé :
5 violons, un tambourinaire (joueur de flûte à une main et tambourain) et une harpe nous mènent à la fête quand on savait organiser les banquets autour de la musique et de la danse. Le son soutient le geste et le geste inspire le son. La complicité entre musiciens et danseurs est totale.
Du rythme de la danse à l'harmonie du concert, le jeu alterne les effets en voulant confronter les sentiments, susciter l'émotion en amenant le spectateur-auditeur à ressentir cet enthousiasme qui vous donne « des fourmis dans les jambes ». Le spectacle nous entraîne dans une promenade à travers l'art de la variations, de l’improvisation et de la danse hispanique virtuose du XVIIe siècle.
Description :
C’est un programme de musiques festives destiné à la "bande" de violons, terme utilisé pour décrire l'ensemble avec le dessus de violon, la violetta, la viola, la viola tenore et la basse de violon, dans la tradition des deux grands "modèles" que sont la France et l'Italie : "Musique pour les soupers du Roy", "Banchetto musicale", "Taffelmuzik". Musique de divertissement, c'est aussi un évènement protocolaire dont la danse, pratique sociale témoignant de "sa civilité", ordonne la fête. Tout banquet digne de ce nom doit être associé à un bal. Aux plaisirs de la table se mêlaient ceux du mouvement, à la convivialité du repas répondait la rencontre dans la danse...
    
    Certains instruments dont la tradition remonte au Moyen-Âge comme la harpe et la flûte à une main jouée avec le tambour, très répandue dans toutes les régions d’Europe, sont associés aux violons comme l’attestent des documents civils à Barcelone vers le milieu du XVIIe siècle concernant la "Musique" officielle de la ville.
Italie, France, Espagne, Allemagne, ce sont les "violons" qui, partout, invitent au voyage.

    On connaît aujourd’hui le faste des grandes formations orchestrales mais le redoublement des parties était alors un luxe rare, royal. Les ensembles habituels, d’après l’iconographie ou les états de paiement des musiciens de ville ou de la cour en déplacement, étaient beaucoup plus restreints, de l’ordre de notre formation.
C’est le caractère dynamique lié au mouvement qui sera largement exporté dans toute l’Europe dès l’origine de la bande de violons, développant dans la "tonicité" un raffinement qui devint alors universel. Il semble en effet que le violon ait gardé jusqu’au milieu du XVIIIe siècle des attaches avec la danse, même dans les répertoires non destinés à la danse. C’est ici la spécificité de notre Compagnie formée "à" et "par" la danse, que d’aborder les autres répertoires comme la sonate ou la canzona grâce à ce bagage, permettant ainsi de traduire une dynamique générale dont la rhétorique exprime, à l’instar de la parole, les "affects" caractéristiques de l’expression baroque.